En somme, comme le disait Jeff Moore, de la NASA, à la revue Nature, les deux théories voient la propagation de la vie dans le système solaire comme celle des microbes dans une salle de classe bondée!
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Lorsquun astéroïde heurte la Terre, limpact envoie dans lespace de nombreux fragments rocheux porteurs de bactéries. Mais entre ce " décollage " et latterrissage de la vie terrestre sur une autre planète, il y a pas mal dobstacles.
Léquipe de Brett Gladman, de lUniversité de Colombie-Britannique, a simulé sur ordinateur limpact massif dun astéroïde sur la Terre, comme cela a eu lieu il y a 65 millions dannées. Quelque 600 millions de fragments sont éjectés, mais la plupart natteignent pas les régions extérieures du système solaire, à cause de la force de gravité du soleil. Ensuite, encore faut-il que ces gros cailloux atterrissent sur une planète accueillante. Outre Mars, les destinations les plus prometteuses sont Titan et Europe, lunes de Saturne et Jupiter. Dans cette simulation informatique, Titan a un score de 30 roches reçues et Europe peut senorgueillir dune centaine de fragments.
Mais les bactéries apprécient-elles les conditions de voyage ? Pour peu que la vitesse reste " raisonnable " (5 km par seconde !), beaucoup y survivraient.
Le problème reste latterrissage, parfois un peu brutal. Sur Europe, la force dattraction de Jupiter accélère la vitesse des roches jusquà 25 km/seconde en moyenne, ce qui menace la survie des bactéries. Mais sur Titan, les choses se font plus en douceur : la mince atmosphère ralentit la chute et la glace à la surface pourrait même fondre temporairement sous la chaleur de limpact pour former une piscine, premier nid douillet des bactéries dans leur nouvelle patrie.
Reste à savoir si les nouvelles arrivantes sy plaisent et peuvent sy développer. À cette question, Gladman a rétorqué lors d'un récent congrès scientifique, que ce nétait plus à lui, mais aux autres scientifiques de trouver la réponse : " je suis juste le livreur de pizza ".