" Début 2000, cinq provinces ont décidé de réunir leurs banques respectives dans une grande banque virtuelle ", explique Anne-Marie Mess-Mason, directrice du Réseau de recherche sur le cancer, lorganisme qui centralise la recherche en oncologie au Québec. Virtuelle, parce que, comme avant, les tissus ne peuvent être obtenus quen passant par les organismes dorigine. Seules certaines informations sont disponibles en ligne. Elles permettent à un chercheur de savoir sil existe des tissus qui correspondraient à son type particulier d'étude.
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Ce nouveau Réseau canadien de banques de tumeurs devrait permettre de sadapter au tournant que prend la recherche sur le cancer : " Avant, il ny avait quun seul traitement pour tout le monde. Aujourdhui, on en a plusieurs, mais qui ne marchent pas chez tous. " Comme ils sont dispendieux et peuvent avoir des effets secondaires, il faut définir sur quelle population un médicament est efficace, en retrouvant les traits communs à ces personnes; et plus on a d'échantillons, plus on a des chances d'identifier ces traits communs.
Rapidité et accès ouvert
" Un chercheur qui aurait une hypothèse pourrait la tester en deux semaines, car toutes les données sont déjà prêtes dans la banque " explique Anne-Marie Mess-Masson. Certains types déchantillons sont rares, mais en mettant en commun ceux disponibles à léchelle du pays, on peut faire une étude dune meilleure qualité.
Le réseau est aussi potentiellement accessible à tous les chercheurs. Y compris ceux qui ne travaillent pas sur le cancer. " Sils font ponctuellement une découverte susceptible de sappliquer au cancer, ils pourront la tester avec beaucoup plus de facilité, sans avoir à mettre en place une étude fastidieuse. " Et bien quils doivent payer, les chercheurs étrangers pourront y accéder en principe.
" Pour que les données soient utiles, il faut du temps, parce qu'il faut connaître lévolution des patients. Donc, nos données prennent de la valeur chaque année. " Ce qui se reflète dans le nombre croissant détudes faites à partir du réseau québécois, évolution que les responsables espèrent retrouver pour son grand frère canadien.