LAPI, qui rassemble une soixantaine de pays, vise à coordonner les recherches et les observations déquipes de scientifiques dans les régions polaires. Ses objectifs sont dexplorer de nouvelles frontières, dapprofondir notre compréhension du réchauffement et de ses implications dans ces régions, daccroître nos habiletés à interpréter les changements et de former des experts du Grand nord. L'API est sous le couvert du Conseil international des sciences, un organisme non-gouvernemental partenaire des Nations Unies (ONU), et de lOrganisation météorologique mondiale, une institution de lONU.
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Difficile, alors, de justifier la présence des pétrolières, dautant plus que leffet de serre, principal responsable du réchauffement climatique, provient en bonne partie de la combustion dénergies fossiles. Selon Chris Rapley, directeur du British Antarctic Survey , qui coordonne les activités scientifiques britanniques aux pôles cela ne serait acceptable que si ce qui est en toile de fond, cétait la manière de gérer lextraction des ressources de lArctique dans le respect de lenvironnement.
En fait, le projet controversé piloté par le USGS nest quune partie dun projet appelé Arctic Energy Assessment, lequel fait lui-même partie du World Energy Project. Ce dernier vise à cartographier toutes les réserves pétrolifères encore inexploitées et plusieurs autres compagnies, comme ExxonMobil, Texaco et Petro-Canada, y sont associées.
LUSGS affirme toutefois quaucune de ces compagnies nest impliquée directement dans les recherches en Arctique et que leurs contributions financières ont toutes été faites au World Energy project. De plus, il affirme agir de concert avec lun des buts de lAPI, cest-à-dire estimer les impacts du réchauffement des températures sur les populations locales...
Quest-ce qui attire tant les compagnies pétrolières au Pôle nord ? Selon les estimations les plus optimistes, le lit de lArctique renfermerait le quart des réserves de combustible fossile encore inexploitées de la planète, soit environ 375 milliards de barils de pétrole. Si cela savère juste, cest une véritable ruée vers lor qui samorcera vers ce territoire vierge et aucune compagnie ne semble intéressée à rester sur le banc.
Or, la fonte de la banquise arctique saccélère et ouvre ainsi la voie à ce nouveau territoire de chasse pour les chercheurs dor noir. On estime que la calotte de glace disparaîtra complètement, durant lété, dici 2060.
Les écologistes craignent des dommages considérables à la faune et à la flore arctiques si les pétrolières y élisent domicile. Des centaines d'espèces de plantes et d'oiseaux qui ne se retrouvent nulle part ailleurs risquent dêtre affectés par déventuelles exploitations. Et cest sans compter que louverture à la navigation du Passage du nord-ouest, qui traversera lArctique pour relier lEurope à lAsie, nest quune question de temps, à la vitesse où fondent les glaces.
Jean-Philippe Poulin