Le scénario est digne d'un film de science-fiction : se faire "congeler" avant sa mort, et attendre que la science fasse des miracles pour revenir plus tard. On appelle ça la cryopréservation. La technique existe mais a un ennemi de taille, les cristaux de glace qui se forment et lèsent les cellules... Un chercheur finlandais a peut-être trouvé la parade!

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La cryobiologie réalise déjà des prouesses notamment pour la conservation des embryons et du sperme. En revanche, elle se montre beaucoup moins performante sur les organes qu'elle abîme soit au moment de la phase de congélation, soit de celle du retour à température ambiante. Voilà pourquoi les chercheurs continuent d'explorer le sujet afin d'élargir son efficacité et pourquoi pas, un jour, l'appliquer sur le corps humain...

Anatoli Bogdan, de l'Université d'Helsinki, publiera ses travaux le 6 juillet dans le Journal of Physical Chemistry, de la très sérieuse American Chemical Society. " Les lésions cellulaires apparaissent en raison de la formation de glace dans les milieux intra et extra-cellulaires... Si nous parvenons, par un processus de refroidissement/réchauffement lent, à congeler puis réchauffer les cellules sans cristallisation d'eau, alors les cellules ne seront pas endommagées " explique-t-il.

Son secret ? La glace amorphe de base densité (LDA) produite par un refroidissement lent de gouttelettes diluées. Cette LDA fond en une eau hautement aqueuse (HVW) qui, selon Bogdan, n'est pas une nouvelle forme d'eau mais quelque chose à mi-chemin entre l’eau liquide et la LDA. Avec ça, fini les cristaux de glace !

Avant toutefois d'aller jusqu'au rêve un peu fou de la cryopréservation d'un corps, un bel avenir médical dans le secteur des greffes semble s'ouvrir à cette eau pas comme les autres...

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