Retour chez les suricates (voir ce texte) où tout n’est pas si rose. Certes, ils vivent en société très structurée où l’entraide tient une place à part. Mais derrière ces bons sentiments se cache une lutte impitoyable, celle des mères...

Quand des adultes se dévouent pour enseigner l’art de manger aux plus jeunes et les dorloter, les futures mamans, elles, n’hésitent pas à exterminer ces derniers, ni à persécuter les autres femelles ! La raison de cette violence ? Faire de leurs propres petits l’attraction principale du groupe, et augmenter leur chance de survie dans cet environnement hostile qu’est le désert.

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Avec sa dernière étude publiée dans la revue PNAS, Andrew Young, biologiste de l’Université de Cambridge, nous livre d’autres secrets sur les suricates qu’il a étudiés dans le Kalahari, au sud de l’Afrique. Pas glorieux ceux là...

Au final, sur un groupe d’une trentaine d’individus, 80% des portées appartiennent toutes à la plus calculatrice des mamans : la femelle dominante. Et pour cette future mère, impossible de profiter pleinement de sa grossesse sans harceler physiquement toutes celles qui pourraient représenter d’éventuelles rivales.

En les persécutant de la sorte, elle fait exploser leurs taux d’hormones glucocorticoïdes –signe de stress intense– et réduit considérablement leurs chances de tomber enceintes. Ainsi, ces ex-mamans potentielles deviendront en temps utile de formidables nounous, libres de toutes contraintes maternelles, et qui se voueront corps et âme à ces bébés qui ne sont pas les leurs... Machiavélique, non ?

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