Lexploit revient aux scientifiques du Center for the Information Technology Policy de lUniversité de Princeton, au New Jersey. En quelques minutes, ils ont implanté un virus qui " vole " les votes dun candidat pour les donner à un autre. " Nous sommes les premiers à avoir démontré les failles sur de vraies machines, et non à partir des informations fournies par le fabricant ", explique le directeur du Centre, Edward Felten. La démonstration est disponible sur le site Internet.
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La machine fautive est une Diebold AccuVote-TS, de la compagnie Diebold... qui est également la machine à voter la plus commune aux États-Unis! Un modèle pareil, ou similaire, sera installé dans 357 comtés américains, et utilisé par 10% des votants en novembre.
La compagnie a vivement réagi : elle accuse léquipe davoir utilisé une unité désuète et de ne pas avoir tenu compte de toutes les mesures de sécurité en place. Or, ce nest pas la première fois que les machines de cette compagnie sont montrées du doigt par la communauté scientifique. Lors des primaires dans le Maryland, plus tôt ce mois-ci, des observateurs ont rapporté plusieurs erreurs dues à léquipement de Diebold.
En attendant, la grande majorité des votes seront recueillis de façon électronique cette année aux États-Unis. " Je minquiète de la crédibilité du résultat des élections. Tout le processus de scrutin pourrait être à refaire ", affirme Edward Felten. Pour le chercheur, les machines à voter électroniques ne sont pas à proscrire, mais leur fonctionnement doit être revu et surtout, il devrait être possible de pouvoir recompter les résultats à la main, en cas de problème.