L'eau quotidienne, si précieuse lorsqu'elle manque... “ Il est actuellement impossible de se baigner dans le lac Archambeault, où j'ai passé mon enfance ”, s'écrie le Pr Benoît Barbeau, titulaire adjoint de la Chaire industrielle CRSNG en traitement et distribution des eaux potables.

Coïncidence, le même jour où l'École Polytechnique de Montréal célébrait le renouvellement, pour la troisième fois, du financement de cette Chaire, la Direction de la santé publique lançait des avis d'interdiction de baignade et de consommation touchant trois lacs des Laurentides réputés comme petits paradis de villégiature.

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Les lacs Archambeault, Ouareau et Blanc se sont révélé infectés d'algues bleues (cyanobactéries) qui émettent une toxine source entre autres d’allergies et de gastro-entérites. Impossible donc de s'y baigner, de consommer son eau, de l'utiliser pour des usages domestiques ou encore de s'y brosser les dents!

Il s'avère important de préserver la qualité de la ressource mais aussi de perfectionner les traitements. Un deuxième volet pour lequel l'École Polytechnique se dote de plusieurs unités mobiles, dont la première était dévoilée récemment. “ Ce sont quatre usines en une ” affirme John Cigana, directeur des laboratoires CREDEAU. La première unité mobile prenait la forme d'une impressionnante remorque de 16 mètres pesant 20 tonnes, dotée de 6 km de fils électriques et plus de 300 robinets... Tout cela pour offrir 37 traitements pour 20 000 litres d'eau : filtration, floculation, ozonation, etc.

“ C'est notre unité de traitement conventionnelle ”, décrit Annie Carrière. La prochaine unité mobile, livrable au printemps 2007, comprendra des traitements de pointe.

Bien qu'il paraisse difficile de les imaginer sur les bords de lacs éloignés des infrastructures routières, ces unités mobile pourront offrir une flexibilité de traitement que bien des usines de traitement ne possèdent pas. “ Changer leurs bassins de sable pour tester une nouvelle filtration coûterait des millions ”, rappelle l'associée de recherche de la Chaire d'eau potable. Dotée d'un budget de 7,3 millions de dollars sur cinq ans, la Chaire se penchera sur les traitements mais aussi les réseaux de distribution, l'analyse de risque et la caractérisation des sources. L'impact des changements climatiques ou encore l'enjeu de dépister les micro-polluants figurent au programme de recherche.

- La Chaire en traitement et distribution des eaux potables

- CREDEAU

- Centre de l'eau - Aquacentrum

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