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Il s'est écrit des centaines de livres là-dessus. À tel point qu'on a l'impression que tout a déjà été dit, lu ou vu sur le couple et ses conflits. Pourtant il manquait une opinion —généralement tenue au secret professionnel— celle du thérapeute.

Un sondage réalisé auprès de 453 psychologues québécois, dont 305 femmes, lève le voile sur les coulisses de la mésentente intime. « Les idées que l'on se fait sur la dichotomie homme/femme dans la gestion du couple s'observent beaucoup dans la pratique » annonce Mélanie Lamarre, étudiante au doctorat en psychologie à l'Université du Québec à Trois-Rivières et auteure du sondage.

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Quels sont les motifs de rupture et, à l’inverse, les facteurs qui font qu’un couple va durer ? Quels sont ceux à la base de disputes ? Les résultats de ce sondage, réalisé sous la supervision du Dr Yvan Lussier, étaient présenté au dernier congrès bisannuel de l'Ordre des psychologues du Québec qui se tenait début novembre au Complexe Desjardins de Montréal.

Donc, la faute à qui ? La majorité des psychologues soutiennent que la responsabilité est également partagée (60%). Mais une bonne proportion pense que c'est majoritairement la femme qui s'avère en cause —30% pour la femme contre 8% pour les hommes.

« Cela rejoint souvent les croyances populaires. Les mêmes croyances qui veulent que ce sont les femmes qui proposent les solutions tandis que les hommes adoptent un comportement de fuite, ou que ce sont les femmes qui communiquent plus que leur conjoint », relève Mélanie Lamarre.

« L'objectif de ce sondage était d'abord de prévenir la détresse conjugale, associée aux troubles de santé mentale, à la prise d'alcool, etc. », soutient Mélanie Lamarre.

On consulte davantage

Autre constat dans ce sondage, les couples consultent plus rapidement qu'autrefois et la séparation n’est plus nécessairement la solution recherchée. Les motifs de consultation vont du stress aux familles recomposées, en passant par l'utilisation d'Internet (clavardage, site de rencontre, pornographie). Les gens consultent pour mieux comprendre ce qui leur arrive, mais cela n'empêchera pas forcément la rupture.

Responsabilité partagée et comportements stéréotypés, il y a donc peu de surprises dans les réponses des psychologues. Et si ces derniers observent peu de changements dans les motifs de consultation, ils relèvent de petites nouveautés ailleurs : l’impact d'Internet, la valorisation de l'individu et de ses choix personnels et une sexualisation plus ouverte. Et du neuf aussi du côté des motifs de rupture : une baisse de la tolérance aux relations insatisfaisantes et un fort désir de croissance personnelle... qui passera avant la survie du couple !

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