Depuis longtemps, les scientifiques savent que le placenta et le liquide amniotique dans lequel baigne le foetus contiennent des cellules importantes. Mais ils ne savaient pas s’ils pouvaient prélever de véritables cellules souches parmi cette population de cellules. Anthony Atala, directeur de l’Institute for Regenerative Medicine à Wake Forest a trouvé le moyen de le faire.

Les cellules souches représentent un outil de recherche extraordinaire pour les scientifiques. Elles ont la capacité de grandir dans tous les types de tissus du corps humain et constituent un espoir de traitement pour des maladies telles le diabète, le Parkinson et l’Alzheimer. Les scientifiques espèrent pouvoir aussi se servir un jour de ces cellules pour remplacer les tissus endommagés des organes.

Ces cellules sont cependant difficiles à obtenir. Elles étaient jusqu’ici prélevées sur des embryons non utilisés en clinique de fertilité. Le prélèvement des cellules entraîne la destruction des embryons. Plusieurs groupes de pression dont les groupes anti-avortement ont dénoncé ce geste, affirmant qu’il entraînait la destruction de la vie humaine. D’autres ont parlé de cannibalisme.

Les adultes possèdent aussi des cellules souches, mais celles-ci ne s’adaptent qu’à un nombre très limité de tissus humains.Les nouvelles cellules souches prélevées dans le liquide amniotique sont à mi-chemin entre les cellules souches embryonnaires et les cellules souches adultes. Elles ne se développent pas dans tous les tissus mais dans plusieurs d’entre eux, notamment dans les os, le gras, les vaisseaux sanguins, les cellules nerveuses et les cellules hépatiques. Maintenant reste la question délicate : comment prélever ces cellules ? La majorité des femmes donnent naissance naturellement. Impossible de savoir quand le précieux liquide s’écoulera. Reste les césariennes. Mais certains scientifiques estiment que le prélevement du liquide pourrait gêner les parents qui vivent un précieux moment de bonheur. De nouveaux débats éthiques en vue…