La Chine affirme que les pays les plus fortunés devraient être les premiers à poser des gestes pour protéger l’environnement et à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre(GES) avant d’exiger quoi que ce soit des pays en développement.

Les affaires vont bien en Chine, très bien même, et le pays refuse de s’engager à respecter quelque limite environnementale qui risque de nuire à son boom économique. Jiang Yu, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, affirme que la Chine est prête à contribuer à un effort international pour combattre le réchauffement global mais que la responsabilité première revient aux pays riches et développés qui ont pollué la planète pendant bien plus longtemps que les Chinois ne l’ont fait.

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Il s’agit de la première réponse officielle de la Chine au rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évaluation du climat (GIEC), parrainé par les Nations Unis et rendu public à Paris, il y a deux semaines. Ce rapport révélait que le réchauffement climatique de la planète est indiscutable, qu’il est causé par les humains et que des actions immédiates sont nécessaires pour prévenir des conséquences désastreuses.

La Chine est le deuxième plus grand producteur de gaz à effet de serre(GES) après les États-Unis. En novembre dernier, l’Agence internationale de l’Énergie, à Paris, prédisait que la Chine dépasserait la quantité de GES émis par les Américains dès 2009. La Chine retire 70% de son énergie des centrales au charbon et plusieurs d’entre elles ne répondent à aucun critère de protection de l’environnement.

Les autorités chinoises prétendent que les émissions émises per capita en Chine restent cependant bien inférieures à celles rejetées par plusieurs pays riches dont les États-Unis. Il est vrai que la population en Chine dépasse un milliard d’habitants. Les officiels affirment que, malgré son essor économique, la Chine reste toujours un pays en développement sans les ressources technologiques et l’argent nécessaires pour s’adapter rapidement à l’utilisation d’énergie plus propre et plus coûteuse.

Comme l’Inde, la Chine est actuellement exempte des exigences du Protocole de Kyoto qui incite les pays industriels à réduire leurs émissions d’ici 2012.

Pendant toutes ces discussions, le mercure continue de grimper en Chine. Le pays enregistre, cet hiver, des records de chaleur que les scientifiques attribuent au moins partiellement au réchauffement climatique. Les températures à Pékin ont dépassé les 15 degrés Celsius en février alors que les moyennes se situent habituellement sous le point de congélation.

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