Les séries éliminatoires sont le point culminant de la saison de hockey. Deux équipes s’affrontent dans plusieurs matchs, la gagnante passe à l’étape suivante, et ainsi de suite jusqu’à la finale. Cependant, selon les physiciens américains Eli Ben-Naim et Nick Hengartner, cette méthode simple et efficace ne garantie pas que la meilleure équipe remporte la coupe Stanley. Ils proposent une meilleure formule !

En effet, la probabilité qu’une équipe plus faible gagne face à une équipe plus forte, est loin d’être négligeable. Elle serait, selon ces experts, de 41 %. Dans ces conditions, il faut donc jouer plusieurs parties afin de déterminer la meilleure équipe. D’après leurs calculs, le nombre de parties nécessaire pour triompher, de façon non équivoque, augmenterait avec le cube du nombre d’équipes. Ainsi, si 30 équipes composent la Ligue nationale de hockey (LNH), il faudrait disputer 13 500 parties en saison régulière (30 équipes3/2 équipes jouant une partie) alors qu’on n’en joue que 1230 ! En se limitant qu’aux finales, le nombre d’affrontements s’élève tout de même à 2048 (163/2) !

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Heureusement, les chercheurs ont trouvé une astuce permettant de minimiser le nombre de matchs. Leur méthode consiste à tenir des séries préliminaires afin d’éliminer les clubs les plus faibles. En choisissant judicieusement le nombre d’équipes passant à l’étape suivante, on s’assure de ne conserver que la meilleure équipe, tout en réduisant au minimum la quantité de parties à livrer.

Dans le cas de la LNH, le schéma éliminatoire optimal proposé par les physiciens serait le suivant. Les 16 clubs finalistes jouent une première ronde de quatre rencontres contre des opposants sélectionnés au hasard. Les neuf meilleurs clubs disputent une seconde ronde de six nouveaux matchs contre des adversaires déterminés aléatoirement. Seuls les quatre premiers clubs prennent part à la finale où ils affrontent chacun de leurs antagonistes à quatre reprises. La meilleure équipe de cette ronde gagne la coupe Stanley.

Appelé à commenter cette proposition, le porte-parole de la LNH, Frank Brown, s’est montré sceptique. Selon lui, l’aspect aléatoire de la sélection lors de la première ronde diminue l’importance des 82 parties de la saison régulière. « Si vous allez jouer contre des opposants choisis au hasard, à quoi bon jouer une saison régulière ? », fait-il remarquer ! Reste à voir ce qu’en pensent les amateurs de sport, car ce seront eux qui auront le dernier mot.

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