Nous en sommes venus à considérer le Néandertalien comme un humain un peu arriéré, disparu parce qu’il était incapable de s’adapter. Le Britannique Terry Hopkinson veut au contraire qu’on le considère comme un inventeur.

« Tout comme l’Homo sapiens en Afrique, le Néandertalien a progressivement accumulé des technologies et développé des traits humains », déclare-t-il au New Scientist. S’il a raison, cela rend encore plus énigmatique sa disparition.

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Car l’époque dite du Paléolithique moyen, d’il y a 300 000 ans jusqu’à il y a 50 000 ans, est généralement considérée comme étant le théâtre de peu de changements technologiques et culturels : les pierres taillées restent les mêmes et les dessins dans les grottes n’apparaissent qu’après cette période —et ils sont l’oeuvre de nos ancêtres Homo sapiens. D’où l’hypothèse de l’arriéré : seul le cerveau des Homo sapiens aurait évolué, leur permettant d’innover et d’acquérir de nouvelles aptitudes, et de finalement supplanter les cousins Néandertaliens.

Or, dans la revue Antiquity, Terry Hopkinson, de l’Université de Leicester (Angleterre), écrit que les découvertes archéologiques en Europe montrent au contraire que les tailleurs de pierres Néandertaliens ont fusionné deux techniques (appelées façonnage et débitage par les experts). À la même époque, leur expansion vers l’Europe de l’Est montre de plus qu’ils étaient capables de s’adapter à des environnements plus rigoureux. « Avec ces preuves d’innovations, il devient difficile d’exclure les Néandertaliens du concept d’humanité. »

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