Voici un pharaon qui est mort après beaucoup de souffrances, les dents cariées, obèse et avec sans doute une maladie de peau. Mais il se démarque d’une autre façon: c’était une femme. Sans doute l’une des plus puissantes femmes de toute l’Antiquité.

La reine Hatshepsout, qui régna de 1498 à 1483 avant J.C., est beaucoup moins connue que Cléopâtre, mais à tort. Elle a laissé derrière elle bien plus: première femme à monter sur le trône et à se parer des attributs du pharaon, son règne coïncide avec une période de prospérité et de nombreuses constructions. Dont un des plus magnifiques temples (photo) de la région de Louxor, au centre de l’Égypte, une région qui n’en manque pourtant pas.

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Ce qui vaut à Hatshepsout de resurgir dans l’actualité 3500 ans plus tard, c’est que des archéologues ont procédé à des analyses de sa momie, découverte en 1989. Et qu’ils ont constaté combien sa santé était mauvaise, au point où elle a dû vivre ses derniers temps dans la douleur.

“Sa bouche montre plusieurs caries, (une inflammation) de la racine”, résume sur la chaîne Discovery le radiologiste Ashraf Selim, de l’Université du Caire. Son surpoids et ses problèmes dentaires, poursuit-il, suggèrent qu’elle aurait pu souffrir de diabète. Et des parallèles avec les membres proches de sa famille —dont son père, Thoutmosis 1er, et son demi-frère et époux Thoutmosis II, à qui elle succéda en attendant la majorité du fils Thoutmosis III— suggèrent une hérédité marquée par des maladies de peau.

Pour couronner le tout, elle avait une tumeur, qui s’était peut-être transformée en cancer des os dans la région du bassin, après avoir peut-être attaqué des organes —mais il est impossible d’en être sûr, puisque les anciens Égyptiens retiraient les organes avant de momifier une personne.

Hatshepsout, qui ne mesurait qu’un mètre 50, est décédée à l’âge de 50 ans. Cet “examen médical” hors du commun a été financé par la chaîne américaine Discovery, qui présente le 15 juillet une émission sur ce sujet

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