Perché à 2400 mètres d’altitude en plein Atlantique, le nouveau détenteur du record du plus grand instrument astronomique pourrait, en théorie, détecter des planètes aussi petites que la nôtre autour d’autres étoiles.

Baptisé le Great Canary Telescope, il a ouvert un oeil pour la première fois vendredi, 19 juillet. Son miroir de 10,4 mètres de diamètre surpasse de 0,4 mètre le record précédent, détenu par les deux télescopes Keck, au sommet du Mauna Kea, sur l’île d’Hawaii.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Mais la préparation d’un tel télescope est une entreprise si complexe que la première observation n’a été qu’une étape parmi les nombreux ajustements qui prendront encore un an. Le miroir principal sera complété par 36 miroirs hexagonaux, parmi lesquels seulement 12 sont actuellement en place.

Pourquoi autant de miroirs secondaires? En raison de ce qu’on appelle l’optique adaptative, une technique qu’aurait bien aimé connaître Galilée : cela consiste à avoir des miroirs qui changent légèrement de forme pour compenser les distorsions de la lumière causées par notre atmosphère.

Cela peut sembler compliqué, mais ce sont ces « adaptations » qui seules permettront d’observer avec plus de clarté qu’actuellement des objets incroyablement lointains, comme les quasars, incroyablement difficiles à détecter comme les trous noirs, ou incroyablement petits, comme une planète tournant autour d’une autre étoile que notre Soleil. C’est là qu’en est rendue l’astronomie.

Il a fallu jusqu’ici 12 ans pour construire ce télescope, au coût de 180 millions$. La somme parvient en partie de l’Espagne, à qui appartiennent les îles Canaries, du Mexique et de l’Université de Floride, aux États-Unis.

Je donne