Aussi triste qu’inquiétant : avec chaque crise, le maniaco-dépressif voit littéralement des morceaux de sa matière grise être détruits. Résultat : la masse totale du cerveau diminue avec chaque nouvel épisode, et peut-être aussi l’intelligence.

C’est ce que révèle une analyse par résonance magnétique des cerveaux de 21 patients souffrant de ce qu’on appelle, en langage médical, les troubles bipolaires, une maladie mentale caractérisée par des hauts et des bas. Ou plus précisément, par des « très hauts » et des « très bas ». Ces cerveaux ont été analysés à quatre ans d’intervalles, intervalles pendant lesquels les patients avaient souffert d’un à six « épisodes ».

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

À noter : tout le monde perd de la matière grise au cours de sa vie. Mais le processus semble accéléré avec des troubles mentaux comme la schizophrénie. Il est indéniablement accéléré, études à l’appui, avec l’Alzheimer. La maniaco-dépression s’ajoute donc à la liste, écrit Andrew McIntosh, de l’Université d’Edimbourg, auteur principal de l’article paru dans le Journal of Biological Psychiatry.

Les chercheurs ont aussi mesuré les aptitudes verbales de leurs « cobayes », et ont constaté un déclin entre le début et la fin des quatre années. Encore que sur ce dernier point, ils avouent que leur échantillon —21 patients— était trop petit pour en tirer des conclusions claires.

Je donne