C’est confirmé : l’inquiétante réapparition de fièvre aphteuse le mois dernier en Grande-Bretagne a été causée par une fuite dans un laboratoire. Un problème de plomberie!

Difficile de croire qu’un virus aussi dangereux puisse « s’échapper » à cause d’un problème aussi banal. Ne parle-t-on pas ici de laboratoires à très haute sécurité? En effet. Mais comme nous l’écrivions le mois dernier (Fièvre aphteuse : problème de sécurité?), la plus haute sécurité ne peut rien contre l’erreur humaine.

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Le tuyau fautif reliait deux établissements du comté de Surrey qui, dès les premières analyses des deux animaux malades, avaient été pointés du doigt. Soupçons confirmés par l’enquête officielle. L’un des établissements est une compagnie privée, productrice de vaccins contre la fièvre aphteuse et autres maladies animales. L’autre, c’est plus gênant, l’Institut de santé animale, est le laboratoire mondial de référence pour l’identification des épidémies de fièvre aphteuse.

L’enquête a révélé, c’est encore plus gênant, que les deux établissements-laboratoires ont passé des années à débattre de qui devrait payer pour le remplacement de la plomberie. Une plomberie vieillissante, par laquelle s’est manifestement échappé le virus.

« Le système de drainage est au coeur de ce qui s’est produit », explique au New Scientist Brian Spratt, du Collège impérial de Londres, auteur d’un rapport sur la biosécurité, distinct du rapport officiel sur l’incident. Les fortes pluies de juillet ont sans doute fait déborder le système de drainage, expédiant le virus, à travers des fissures, dans le monde extérieur, où il a abouti chez deux vaches dont on a constaté la contamination le 3 août.

Le virus est à présent sous contrôle, assurent les autorités britanniques. Jusqu’au prochain problème de plomberie?

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