Une consommation régulière et suffisante d’oméga-3, ces acides gras reconnus essentiels à une bonne santé, aiderait aussi le cerveau à combattre la maladie de Parkinson. Du moins chez les souris…

Au sein du cerveau, les oméga-3 seraient intégrés à la membrane des neurones et contribueraient à la bonne communication des synapses. Ces acides gras polyinsaturés permettraient même de lutter contre les inflammations. « C’est un procédé compliqué que l’on ne connaît pas encore bien. Ce que l’on sait, c’est que le cerveau en est avide et les privilégie », explique Frédéric Calon, professeur à la faculté de pharmacie de l’Université Laval.

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Le chercheur du CHUQ vient de publier en ligne les premiers résultats d’une étude – en collaboration de sa collègue Francesca Cicchetti – qui démontre l’effet protecteur des oméga-3 face à certains symptômes liés à la maladie de Parkinson. Une alimentation riche en « bons » acides gras, principalement ceux à longues chaînes de molécules (DHA et EPA) issus de poissons de mer, ralentirait la perte de neurones producteurs de dopamine, l’un des symptômes de cette maladie dégénérative.

Des oméga-3 dans la moulée

Une alimentation riche en oméga-3 viendrait remplacer dans le cerveau le terreau propice à la maladie. Pour valider les nouveaux effets positifs attribuables aux oméga-3, l’équipe de recherche a nourri un premier groupe de souris avec une moulée riche en acides gras. Ces dernières se sont montrées alors plus résistantes face à la neurotoxine MPTP. Tout comme la maladie de Parkinson, cette neurotoxine détruit les neurones producteurs de dopamine, un messager chimique relié au plaisir et au contrôle des mouvements. L’effet protecteur proviendrait principalement du DHA, un type spécifique d’oméga-3. Tandis que les souris du second groupe, nourries avec une moulée normale, ont vu leurs neurones producteurs de dopamine diminuer de près du tiers, et jusqu’à 50 % chez certaines d’entre elles.

Mais attention! « Les diètes administrées aux souris étaient extrêmes, il suffirait seulement d’ingérer 500 mg d’oméga-3 par jour pour se garantir de l’effet protecteur », soutient Frédéric Calon. Ou encore de consommer un bon morceau de saumon ou de maquereau par semaine. De quoi remettre au goût du jour, le « jour du poisson » hebdomadaire.

Crédit photo : USDA - Peggy Greb

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