L’Italien Antonio Stradivari (1644-1737), luthier de profession, était le seul à connaître la recette de fabrication d’un violon aux qualités acoustiques exemplaires. Il aura fallu près de 3 siècles pour la redécouvrir.

Bizarrement, on doit cette prouesse à un médecin, Berend Stoel, de la faculté de médecine de Leiden aux Pays-Bas. Il vient de publier son étude sur le site de la revue Plos One. Lui et un luthier américain Terry Borman ont ausculté plusieurs de ces violons exceptionnels et les ont comparés à des violons contemporains. Ils se doutaient que la clé du mystère Stradivarius se trouvait dans le bois de fabrication…

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Mais pour ne pas léser les instruments, ils leur ont fait passer un scanner. Avec l’aide du Dr Stolk, pneumologue expert en tomodensitométrie, ils ont mis au point un programme leur permettant de calculer la densité du bois des violons. Diagnostic ? Globalement, violons d’hier et d’aujourd’hui ont la même densité moyenne de bois.

Alors où se cache la subtilité ? Dans la qualité des arbres de l’époque, elle-même liée au climat un peu plus froid au XVIIe siècle. Ainsi, les différences de densité de bois sur un Stradivarius sont beaucoup moins importantes que celles observées sur un violon moderne. Les vibrations sonores s’y propagent à la perfection : un vrai bonheur pour l’oreille !

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