« Au fond de l’âme du savant Vit un poète Qui va parfois lui inspirant Un air de fête Il peut alors sans ridicule Trouver du charme aux particules »

Extrait d’Astrophysique du physicien français Pierre Auger (1899-1993)

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Lorsque la poésie s’éprend de science, est-ce encore de la vraie poésie? Citant Ronsard, de Vigny et Hugo, Michel Toyer l’affirme. Son recueil Quand les poètes chantent la science réuni des poèmes à saveur scientifique portant sur les fossiles, les mathématiques et le chloroforme (!).

De Jacques Peletier, médecin du XVIe siècle (À ceux qui blâment les mathématiques) jusqu’au XXe siècle de Raymond Queneau (La petite cosmogonie portative), ces extraits puisés uniquement – c’est dommage – dans 500 ans de littérature française n’offrent pas tous au lecteur une grande qualité. Le meilleur côtoie même le pire.

Ce drôle d’ouvrage réussit pourtant à nous distraire. Car comment rester insensible en lisant l’exercice de style composé pour une droite : « Au moins pour toi, pas de problème. Tu crois t’engendrer de toi-même à chaque endroit qui est de toi (...) », Euclidiennes, de Guillevic (1907) ou le souffle poétique de Ronsard pour son Hymne des Étoiles (1555) : « Des bosses allumées, Ou des têtes de clous, Ardentes de feu roux, Dans le Ciel enfermées (...) ».

Destiné aux vulgarisateurs, historiens de la pensée, poètes, scientifiques et autres curieux, Quand les poètes chantent la science s’adresse particulièrement à tous ceux qui n’ouvrent jamais un livre de science et aiment la poésie.

« Quand les poètes chantent la science », par Michel Toyer, collection histoire et sociétés, École des mines de Paris, 2007

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