La présence d’étranges coulées de pierres glacées, observées en Gaspésie, pourrait expliquer la configuration des réseaux « hydrographiques » de la planète Mars! Voilà l’hypothèse pour le moins surprenante que formulait récemment un chercheur albertain, inspiré par les travaux d’un géomorphologue québécois.

« Les récentes observations des versants de Mars présenteraient d’étranges familiarités avec les coulées de pierres glacées observées par mon équipe au mont Saint-Pierre », rapporte Bernard Hétu, professeur de géographie de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).

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Phénomène uniquement observé en Gaspésie, ces coulées sont particulières en raison de la présence de la fine pellicule de glace enrobant les pierres. Formée à partir du brouillard atmosphérique, cette pellicule glacée agit comme un lubrifiant naturel et assure à ces pierres une grande vélocité sur des pentes pourtant faibles.

C’est en étudiant de récents clichés de Mars qu’il a été possible d’observer des reliefs comparables, ravinés et difficilement explicables en l’absence d’écoulement liquide. Pourtant, le climat de Mars, avec sa température et sa pression trop basse, ne permet pas de croire à la présence d’eau sous cette forme.

« Sa théorie alimente la thèse que l’on peut se passer d’eau pour expliquer la morphologie de ce relief », précise le chercheur québécois. Et donne du coup de l’eau au moulin de ceux qui pensent qu’il n’y a pas d’eau liquide à la surface de Mars. Le givre, couvrant les pierres, pourrait quant à lui être d’origine carbonique.

Pour en savoir plus Un résumé de l’étude sur les coulées martiennes L’étude gaspésienne

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