Le monde appartient-il vraiment à ceux qui se lèvent tôt? Pas si sûr… D’après une étude publiée dans le journal Science, les grasses matinées permettraient d’être plus productif que les réveils aux aurores, à temps de sommeil égal.

Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe de Christina Schmidt, de l’Université de Liège en Belgique, a mesuré par résonance magnétique l’activité cérébrale de deux groupes, l’un se couchant et se levant naturellement tôt et l’autre plus tardivement. Le but : évaluer la résistance de chacun à la fatigue en mesurant leur performance lors d’une tâche d’attention visuelle.

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Et les résultats sont sans appel. Une heure et demie après leur réveil, les lève-tôt et les lève-tard sont aussi efficaces les uns que les autres. Mais lorsque les mesures sont faites plus de dix heures après le lever (c’est-à-dire à 16 h pour les uns et 20 h pour les autres), les personnes qui se couchent et se lèvent spontanément tard sont beaucoup plus vigilantes que les personnes « du matin ».

En fait, deux processus régulent notre besoin de sommeil. L’horloge circadienne, qui synchronise notre sommeil avec le rythme jour/nuit, et le processus homéostatique, qui « mesure » le temps que l’on passe en état de veille. Les résultats obtenus par l’équipe belge révèlent que les personnes « du matin » sont plus sensibles à la pression homéostatique et accumulent plus vite la pression de sommeil que les oiseaux de nuit...

Seul problème : se coucher à 3 h du matin et se lever à 11 h est souvent un obstacle dans la vie professionnelle. Quoi qu’il en soit, la prochaine fois que vous arriverez en retard au travail, vous aurez enfin de bons arguments.

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