Alors que les campagnes de promotion de l’activité physique se succèdent, les Canadiens seraient moins actifs… étude à l’appui! Sans surprise, les femmes et les personnes âgées s’alignent dans les derniers rangs des coureurs et autres sportifs, mais aussi les personnes à faibles revenus.

« Il y a une grande disparité entre les groupes socio-économiques. La promotion de l’activité physique devrait mieux cibler les moins nantis. Mais comment les approcher? », s’interroge Tracie A. Barnett du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine. Elle met principalement l’accent sur l’importance du revenu et de l’éducation : moins ils sont élevés et plus le participant a de chance de figurer dans le peloton de queue.

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Cette récente étude, dont les résultats ont été publiés dans une récente édition de l’International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, rapporte que le groupe le plus important s’avère justement être celui des moins actifs avec 56 % de la population. Même si 25 % des Canadiens se disent plus actifs qu’avant, la majorité ne pratique pas le sport nécessaire à une bonne santé physique.

Une situation très semblable à celle de nos voisins américains dont 60 % de la population n’est pas assez active. Établie à partir des données de l’Enquête Condition physique Canada de 1981, de celle sur le mieux-être au Canada de 1988 (enquête Campbell) et de la Physical Activity Longitudinal Study de 2002-2004, cette étude permet d’évaluer le taux d’activité (fréquence, durée et intensité) de près de 900 adultes sur deux décennies.

Si marcher 30 minutes par jour permet de rester en santé, l’Agence de la santé publique du Canada fait aussi la promotion des escaliers, qui consommeraient deux fois plus de calories que la marche. « Toute la population devrait être ciblée, car les études le montrent : nous sommes de plus en plus sédentaires, occupés et dépendants de l’automobile », soutient Tracie A. Barnett.

La chercheuse de l’équipe PRODIGY — Prevention of cardiovascular Risk factors, Obesity and Diabetes: Investigating Genes to society in Youth – pointe aussi certaines barrières moins connues à une activité physique régulière : la sécurité des quartiers moins favorisés, le manque d’éclairage et d’espaces verts et la diminution d’activités spontanées.

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