C’est la cuisson qui a fait de nous des humains. Autour de cette hypothèse provocante, l’auteur Richard Wrangham rassemble, dans son livre Catching Fire, plusieurs ingrédients — la maîtrise du feu, les traces de patates cuites, l’évolution de notre mâchoire et de notre système digestif — pour tenter de démontrer que le fait de manger des aliments cuits a été un moment encore plus déterminant de la préhistoire que les anthropologues ne veulent l’admettre.

Le manque de preuves archéologiques solides est dérangeant, commente la revue Science, mais les arguments biologiques sont forts : les biologistes semblent en effet prendre pour acquis que, chez nos lointains ancêtres, le fait de passer à un moment donné à une alimentation composée en bonne partie de viande, a apporté un surcroît de protéines et d’énergie qui a non seulement renforcé nos corps, mais aurait aussi pu faciliter l’accroissement de la taille du cerveau.

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