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« Je me voyais déjà faire de la science expérimentale. Je lisais des livres biographiques et tous mes loisirs étaient tournés vers les sciences : astronomie, photographie… J’en rêvais », explique Jean-Marc Malbœuf.

L’ingénieur à la retraite, âgé aujourd’hui de 64 ans se souvient, comme si c’était hier, de sa participation à la seconde édition des Expo-sciences. Son projet – la conception d’un oscilloscope — a même remporté le premier prix « sciences appliquées » en mai 1962!

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L’année 2010 marque un jalon important de la culture scientifique avec les 50 ans des Expo-sciences. Un demi-siècle de passion scientifique où des dizaines de milliers d’élèves du secondaire et du collégial ont pu imaginer, concevoir et surtout présenter leurs projets scientifiques.

« Entre l’idée et le résultat, il y a toute la réalité du projet expérimental : il faut trouver de l’information, acheter des pièces, solliciter des gens, poser des questions... ça permet de vivre des plaisirs et des désillusions, mais lorsqu’on y parvient, ça donne le goût de persévérer », raconte Jean-Marc Malbœuf.

Devenu juge, il admire la qualité des présentations et des kiosques présentés aujourd’hui. « J’avais monté mon kiosque à la mitaine avec mon père. Ce n’était pas aussi beau », renchérit l’ancien participant.

Ce qu’il reste de nous

Alors qu’il manque de relève dans bien des secteurs scientifiques et technologiques, cet événement phare du Réseau CDLS-CLS démontre que les jeunes ne craignent pas les sciences. Près de 15 000 jeunes de 12 à 20 ans expérimentent tous les ans les affres de la recherche et de la vulgarisation scientifique.

« C’est une expérience incroyable qui m’a apporté tellement de choses : des contacts professionnels, des amis, des bourses pour voyager », relate Delphine Rémillard-Labrosse qui y a participé il y a cinq ans à peine. À l’aide de ce tremplin, la jeune étudiante en médecine, âgée de 21 ans, a déjà réalisé des stages en Israël, au Costa-Rica et en Arctique.

Autre ambassadeur des Expo-sciences, Yannick Bergeron, estime que sa participation en 1994 – avec un projet sur la « Micropropagation de dionée gobe-mouche » en collaboration avec Martin Richard — lui a donné une raison de continuer en science. « Ça m’a apporté une confiance en moi, un sentiment d'accomplissement, un sens à ma vie. J'ai eu la chance de faire des rencontres mémorables. Tout mon cheminement de vie professionnel provient de là », affirme même l’enseignant et communicateur scientifique.

Du côté de Martin D’Amours, qui y participait il y a plus de trente ans, les Expo-sciences lui ont fourni un coffre à outils formidable. « On apprend à raisonner, à s’exprimer, à être rigoureux... ça prépare pour la vie adulte », soutient le directeur de Showcare, une entreprise œuvrant dans l’événementiel.

La 32e édition de la Super Expo-sciences Bell, finale québécoise 2010 se tenait du 15 au 18 avril au CEPSUM de l’Université de Montréal. Les activités de célébration des 50 ans des Expo-sciences au Québec se dérouleront jusqu’au mois de décembre prochain.

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