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On s’en doute un peu, les véhicules qui ont tourné toute la fin de semaine à l’occasion du Grand Prix de Montréal polluent davantage que la voiture moyenne. Mais comment mesure-t-on l’empreinte carbone d’un événement comme celui-là, sans être injuste à l’égard des pilotes qui n’en représentent qu’une petite partie?

Les calculs diffèrent, parce qu’il ne suffit pas en effet de calculer ce que dépense au litre la Ferrari ou la McLaren. Tous ceux qui se sont risqué à un tel calcul ont dû tenir compte de trois facteurs. Dans l’ordre, du plus facile à quantifier jusqu’au moins facile :

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1. Une voiture de ville « moyenne » produit chaque année environ 2 tonnes et demie de CO2. Une Formule 1 en produit près de 250 tonnes... par saison —soit environ 19 courses de moins de deux heures, plus les essais. (détail de ces calculs ici)

Des restrictions à la puissance du moteur doivent entrer en vigueur en 2013 (initialement prévues pour 2011); l'innovation principale devrait être un appareil qui récupérera une partie de l’énergie dégagée par les freins —autrement dit, la Formule 1 deviendrait un genre d’hybride. Mais de 250 tonnes à 2 tonnes et demie, il y a une marge...

2. Une saison de Formule 1 se déroule sur quatre continents. Chaque écurie, qui peut compter jusqu’à une centaine de personnes, doit parcourir 160 000 kilomètres en avion, en plus des essais sur piste fréquemment menés à l’étranger. Comme la plupart des écuries sont européennes, on peut calculer approximativement ce que Montréal leur a coûté : un aller-retour depuis Londres en Boeing 747 représente 2600 kg de CO2, l’équivalent de l’automobile « moyenne » de tout à l’heure pendant un mois et demi.

3. Sport international par excellence, chaque course attire des milliers de visiteurs étrangers venus par avion eux aussi —pas étonnant que Montréal ait été si désireuse de ravoir son Grand Prix. La facture de CO2 serait-elle, dans ce cas-là, plus élevée qu’avec un tournoi de soccer ou de tennis? Le calcul reste à faire...

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