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Une barque de pêcheur s’approche d’un navire canadien. Un porte-avion flotte dans les eaux à proximité. Sur l’écran informatique du navire, un code rouge attire l’attention de l’officier de surveillance. L’alerte est lancée. Le navire est prêt à lancer ses missiles et à couler le porte-avion.

Le système informatique intelligent, dont est doté le navire, est capable de classifier les menaces selon leur gravité. Cette discrimination automatisée permettrait de couvrir un plus large territoire de surveillance et diminuerait aussi les erreurs humaines. « Les algorithmes offrent en effet une analyse beaucoup plus fine du comportement des objets potentiellement agressifs », relève Froduald Kabanza du Laboratoire de planification en intelligence artificielle (PLANIART) de l’Université de Sherbrooke.

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Ce système capte les diverses informations sur les objets au moyen du radar. Lorsqu’un avion de chasse, un MIG par exemple, traverse le ciel, il colligera les informations sur l’armement de ce type de véhicule, l’historique des déplacements et les divers signaux de communication émis.

Avec ces informations, le programme codifiera le niveau de « dangerosité » de l’objet : blanc, jaune et rouge. Un seul coup d’œil sur l’écran permet ainsi à l’opérateur de discriminer les objets qui l’entourent.

Ce support décisionnel intelligent, développé en collaboration le bureau de Recherche et Développement pour la défense de Valcartier, est issu des recherches fondamentales en intelligence artificielle menées à l’université. « Cette problématique informatique dépasse les applications. Nous recherchons en fait à reconstruire, à l’aide du système informatique, la mécanique de décision, si utile à l’homme », explique le chercheur.

La planification en intelligence artificielle permet au système de décider quoi faire – ici, coder la dangerosité –, mais aussi comment et quand le faire. Il s’agit d’un processus fondamental de la prise de décision pour les ordinateurs et les robots.

Les chercheurs ne visent toutefois pas à remplacer l’humain. « Nous ne saurons jamais modéliser l’intuition ou l’instinct lié à l’expérience de l’officier en poste. Mais nous pouvons l’aider à choisir le meilleur scénario plus rapidement. »

Si la décision de contre-attaque reste un choix humain, le programme de support intelligent permet de gagner les batailles navales!

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