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Le défi est de taille: créer une carte du monde qui permettra de connaître l'effet des changements climatiques à l'échelle régionale.

L'initiative, baptisée CORDEX, a été lancée en 2009 par le World Climate Research Programme, un organisme sous l’égide, entre autres, de l’Organisation météorologique mondiale. L'idée est de combiner des prévisions du climat pour un continent avec des simulations régionales.

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Ce sera aussi une collaboration internationale: alors qu'auparavant, les chercheurs du climat travaillaient sur leurs régions respectives, dans le cas de CORDEX, ils mettront leurs travaux en commun. Ils sont une centaine de scientifiques du monde entier à plancher sur le projet. Du nombre, plusieurs Québécois, dont René Laprise. Avec son équipe, le directeur du Centre ESCER, de l'UQAM, va effectuer une partie des simulations.

« Avec la plus récente version du simulateur que nous avons mise au point, le Centre ESCER va effectuer des simulations du climat rétrospectif pour les dernières décennies », ce qui signifie de prendre les données climatiques dont on dispose pour le passé, et de simuler l’évolution du climat jusqu’à aujourd’hui. On compare ensuite avec la véritable évolution du climat, « afin d'établir la fiabilité » du simulateur, explique-t-il.

Première étape: « cartographier » les changements climatiques en Afrique. La modélisation devrait permettre à la population d'avoir accès à des informations plus précises. Par exemple, les premiers modèles ont permis d'établir des changements dans les précipitations saisonnières des montagnes du Soudan. Le projet est sans précédent, selon lui. « Avec CORDEX, on aura tous les simulateurs sur tous les continents. En combinant ces résultats, comme une courtepointe, on obtiendra une vision mondiale à haute définition », soutient le chercheur.

L'échelle est aussi importante: ces « cartes » du climat permettront de voir davantage les détails d'une région. Ainsi, à l’heure actuelle, le modèle d'un continent se fait à 200 kilomètres. Dans le cas du CORDEX, on vise 50 kilomètres. En Amérique du Nord, donne en exemple René Laprise, à 200 km, les Grands Lacs tombent souvent « entre les points de grille » et sont ainsi absents du calcul. Il en va de même du détail de la forme des côtes, de la forme des massifs montagneux, explique-t-il. En ce moment, les responsables de CORDEX en sont encore à planifier et à distribuer les tâches. Des résultats préliminaires ont été publiés sur l'Afrique, et d'autres sont attendus pour 2011.

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