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Changement de saisons, surcharge au travail ou maladie : la fatigue s’accumule. Quelques bonnes nuits de sommeil réussissent généralement à régler le problème. Mais pas pour la fatigue chronique. Parce que même si l’on dort bien, on continue d’en souffrir…

Ce mal mystérieux, connu sous le nom d’encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique (EM/SFC), associe différents symptômes : douleurs musculaires et articulaires, un état de faiblesse et de malaise généralisé. Il frappe 1 % de la population, surtout des femmes.

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« Le syndrome de fatigue chronique est bien documenté, mais sa cause reste nébuleuse », explique Louis Flamand de la faculté de médecine de l’Université Laval. Afin d’en savoir plus sur sa prévalence, le chercheur s’est penché sur deux virus herpétiques, dont le virus d’Eptein-Barr (HBV). Une précédente étude avait mis en évidence la prévalence accrue du HBV chez les patients atteints de syndrome de la fatigue chronique.

Le HBV se contracte à l’enfance avec une maladie commune, la roséole, causée elle-même par un virus, l’herpès de type 6. Près de 90 % de la population en serait porteuse. « Cela fait des décennies que l’on relie ce syndrome à cet herpès sans en faire la preuve. »

Son étude, menée auprès de 20 malades, n’est pourtant pas parvenue à établir que ces virus sont à la source du mal. En effet, après avoir comparé les prises de sang et les questionnaires des porteurs du HBV atteints de fatigue chronique et ceux qui n’en souffraient pas, le mystère reste entier.

Ces travaux discréditent donc les virus ciblés, mais pas la cause virale. « Nous venons de fermer une porte, mais d’autres sont peut-être en cause. C’est une maladie complexe et probablement multifactorielle », tranche le spécialiste du HBV.

Pendant ce temps, près de 30 000 Québécois attendent toujours qu’on leur explique pourquoi ils sont fatigués depuis si longtemps.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans une récente édition du Journal of Medical Virology.

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