Deux des principales sources mondiales, l’Agence américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA) d’abord, puis la NASA ensuite, arrivent à des résultats similaires : la différence entre les températures moyennes de 2010 et de 2005 est de moins de 0,02 degré, ce qui est en-dessous de la marge d’erreur, donc insuffisant pour déclarer un « vainqueur ».
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Selon les chiffres de la NOAA et de la NASA, c’était jusqu’ici 2005 qui était l’année la plus chaude depuis le 19e siècle, suivie de près par 1998. Un troisième organisme souvent cité pour de telles données, le CRU britannique, doit publier son propre bilan 2010 d’ici la fin du mois. [ Ajout, 20 janvier: C'est fait. Selon les chiffres du CRU, 2010 est la 2e année la plus chaude, presque à égalité avec 1998 ] L'Agence météorologique japonaise fait également de semblables relevés (le graphique ci-contre met en parallèle les chiffres de ces quatre organismes pour le 20e siècle).
En attendant, Environnement Canada annonçait lui aussi, le 11 janvier, que 2010 avait été l’année la plus chaude au Canada depuis que de telles mesures sont prises, soit depuis 1948. Trois degrés au-dessus de la normale, lorsqu’on fait la moyenne de l’Arctique jusqu’à la frontière américaine.
D’autres chiffres
Si, plutôt que de comparer 2010 à 2005, on considère l’ensemble du 20e siècle :
- 2010 est de 0,6 degré Celsius au-dessus de la moyenne du 20e siècle
- C’est la 34e année d’affilée, selon la NOAA, dont la température moyenne est au-dessus de la moyenne du 20e siècle.
- C’est l’année la plus humide depuis que de tels relevés existent (160 ans) : ce qui n’étonnera pas les Pakistanais et les Australiens victimes des pires inondations de mémoire d’homme.
- Neuf des dix années les plus chaudes sont survenues depuis 2000
L’activité solaire
Ceux qui suivent les hauts et les bas de l’activité solaire savent que notre étoile achève un cycle d’activité minimale, ce qui aurait dû normalement entraîner, au cours de la dernière décennie, une baisse des températures moyennes. Autrement dit, n’eut été de cette activité solaire à son plus bas, la hausse des températures aurait été encore plus significative. Les années 2010 promettent d’être intéressantes.
