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Pendant que les gouvernements en sont encore à subventionner la production d’éthanol à partir de maïs, les chercheurs sont rendus deux générations de biocarburants plus loin. Le problème reste toutefois de savoir qui sera le « bio » dans le « carburant ».

Algues? Résidus forestiers? Ou pourquoi pas résidus d’abattoirs? Rien de ce qui est vivant (ou l’a été) ne semble étranger aux penseurs du biocarburant. Au cours de la deuxième journée d’un colloque consacré aux « produits biosourcés », dans le cadre du congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS), un mélange d’étudiants offrant leurs travaux préliminaires sur l’une ou l’autre de ces pistes et de chercheurs jetant un regard plus global ont spéculé sur ce que pourrait être l’avenir des biocarburants.

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Ramené à la base, le problème semble pourtant des plus simples : « raffiner du matériel biologique » pour en faire du carburant est une idée apparemment vouée à un brillant avenir. Mais reste à déterminer quel « matériel biologique » on choisira de raffiner. On le fait déjà avec le maïs, en le transformant en éthanol, mais cette piste jadis prometteuse n’a désormais « que » le statut de biocarburant de première génération. Parce qu’il en existe de deuxième génération (à partir de bois ou de paille) et de troisième génération (à partir de « molécules vertes », comme dans les algues) sur qui l’avenir repose peut-être davantage.

L’avenir, c’est bien sûr la commercialisation. Au-delà de la science, c’est donc l’économie qui tranchera : il y a des « matériaux biologiques » plus coûteux à transformer que d’autres. Par exemple, ceux dits « quasi homogènes », explique Jean-Michel Savoie, de l’Université de Sherbrooke, sont plus accessibles, mais plus complexes donc plus difficiles à traiter.

Et le pétrole n’a pas encore quitté le décor, rappelle John Schmidt, de FPInnovations. Pour l’instant, aucun biocarburant, aussi peu coûteux à transformer soit-il, ne peut concurrencer l’or noir. Mais ça va changer

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