C’est ce qu’ont rapporté Sean O’Hara anthropologue à l’Université de Salford et Phyllis Lee, professeur de psychologie à l’Université Stirling dans la revue Folia Primatologica en 2006 au sujet d’une communauté de chimpanzés de la forêt Budongo en Ouganda.
Abonnez-vous à notre infolettre!
Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!
Sur 116 copulations, les chercheurs ont montré que les chimpanzés pratiquent une toilette intime dans 34,5% des cas, avec l’aide d’un outil comme une feuille dans 9,5% des cas et avec leurs doigts dans 25% des cas.
Ce comportement, très rare parmi les chimpanzés, soulève les questions de la motivation et de sa fonction.
S’agit-il d’une pratique hygiénique destinée à repérer d’éventuels signes de maladies sexuellement transmissibles ou d’une fonction sociale envers leur partenaire?
Quoi qu’il en soit, la toilette du pénis est pour les chercheurs un comportement culturel acquis par imitation.
Son intérêt est d’autant plus riche qu’il se pratique dans un contexte asocial, l’acte de toilette étant solitaire et orienté vers soi.
S’essuyer le pénis après copulation serait alors un trait culturel des chimpanzés.
