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Vancouver, comme Montréal ou Berlin, ont chaud. Grandes émettrices de CO2, les métropoles doivent dorénavant s’adapter aux conséquences: chaleurs accablantes, refroidissements sévères, multiplication d’événements extrêmes...

«Les scientifiques doivent rejoindre les planificateurs et les urbanistes. Seules les bonnes technologies nous sauveront. Nous ne pouvons plus rester déconnectés de la réalité des changements climatiques», annonçait Brent Toderian, le directeur de la planification de la ville de Vancouver.

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Il intervenait dans le cadre d’un panel du colloque Écocité, qui avait lieu cette semaine à Montréal, sur l’engagement des villes en matière d’économies d’énergie, de réduction d’émissions de CO2 et de développement durable.

Alors que l’ouragan Irène s’approchait de New York, les changements climatiques semblent en effet devenir l’un des enjeux importants pour le développement des villes.

«Nous voulons recréer un «bioclimat» sur la ville par de nombreux projets de verdissement et de bâti durable. Il nous faut combiner plusieurs stratégies d’adaptation et d’atténuation pour refroidir la ville», explique Thorsten Tonndorf, chef du département de planification urbaine de la ville de Berlin.

Murs végétaux, toits verts, plantations d’arbres, agriculture urbaine... Le verdissement va bon train dans de nombreuses villes, dans le but de réduire les îlots de chaleur issus des surfaces bétonnées (infrastructures et bâti) et bitumées (routes).

La «Greening strategy» touche aussi certains quartiers chauds de Montréal. Un projet de « Woonerf » —parc collectif— devrait voir le jour bientôt dans Saint-Pierre, un quartier sud-ouest de Montréal. Il s’agit d’un corridor de verdure de 555 mètres de long (2600 m2) au centre de l’un des premiers pôles d’industrialisation de la métropole.

D’autres solutions s’attachent, en amont, à modifier le bâti pour économiser l’énergie à la source ou la récupérer dans une optique de développement durable. Ainsi, des entreprises, telle Solenove de Québec, s’intéressent à la récupération de la chaleur des eaux usées rejetées aux égouts afin de chauffer les bâtiments.

Entre canicules et précipitations

Depuis quelques années, des campagnes de santé publique visent à sensibiliser la population —et particulièrement les plus vulnérables (enfants, ainés, etc.) aux bons comportements à adopter lors de canicules ou de précipitations sévères.

Important de s’adapter. Pourtant, la priorité face aux changements climatiques se situerait en amont. «Il faut éduquer les habitants pour qu’ils adoptent les bons gestes en ville —réduction de consommation d’énergie, moins d’émission de CO2, etc.— et participent ainsi à la lutte contre les changements climatiques», rappelle Zhang Quan, directeur du bureau de la protection de l’environnement de Shanghai (Chine).

Prendre son vélo, marcher ou cultiver un potager apporte chaque fois un peu plus d’oxygène à la ville. Plus verte, elle sera plus résiliente aux changements climatiques!

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