Trois informaticiens de l’Université Cornell ont branché un tel programme, appelé Cleverbot, à lui-même. Et ont enregistré le tout. Après avoir greffé des avatars au programme, parce que, de leur propre aveu, ça rend le vidéo plus intéressant... (cliquez sur le vidéo ci-contre).
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Il faut savoir que de tels programmes, ou chatbots (qui permettent des discussions par clavier), réussissent souvent à tromper leurs interlocuteurs humains. Il suffit d’enregistrer dans leur mémoire suffisamment de répliques en apparence «spontanées» pour donner l’illusion d’un dialogue. Ils peuvent aussi s'adapter en repiquant des répliques à leur interlocuteur. Mais en général, l’échange atteint ses limites après quelques minutes (il y a toutefois quelques célèbres exceptions) parce qu’il suffit que l’humain soit insistant dans ses questions, ou qu’il utilise l’ironie, pour qu’il se rende compte que quelque chose ne tourne pas rond dans le cerveau de son interlocuteur.
Donc, que disent ces deux machines? Des banalités... et des réflexions existentielles. La partie la moins étonnante est qu’ils accusent rapidement l’autre d’être un robot: ça fait partie des répliques préférées des ingénieurs qui les programment, dans le but de mystifier les humains (vous pensez parler à un robot, et c’est lui qui vous demande si vous êtes un robot!). La partie la plus étrange est toutefois de les observer en train de devenir —apparemment— agressifs parce que chacun décrète que l’autre ne répond pas convenablement aux questions.
L’équipe d’ingénieurs a mis fin à la conversation lorsque l’un des deux a brusquement lancé un «au revoir» —sauf que comme les robots n’ont pas la capacité de raccrocher, la conversation, à partir de là, aurait pu continuer indéfiniment.
