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Le fait de pencher à gauche ou à droite —politiquement— pourrait-il être favorisé par un gène? C’est ce que semblent suggérer, sans rire, trois chercheurs en psychologie dans leur dernière étude.

Le mandat qu’ils se sont donné ratisse certes plus large: les rôles que jouent, dans l'orientation politique de tous et chacun, à la fois les facteurs génétiques, la transmission culturelle, le couple et la personnalité. Mais c’est la génétique qui l’emporte dans leur démarche, puisque celle-ci tourne autour des jumeaux. Or, l’usage de jumeaux dans une recherche, c’est la méthode traditionnelle lorsqu’on veut tenter de distinguer qu’est-ce qui, du gène ou de l’environnement, l’emporte.

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Des données portant sur 1992 personnes ont été analysées, écrivent-ils dans la dernière édition du Journal of Personality and Social Psychology. Et lorsqu’on ne distingue les humains qu'entre deux attitudes politiques (en gros, la gauche et la droite), le facteur génétique semble très pesant:

Des analyses génétiquement informatives ont montré que des attitudes politiques sont génétiquement mais pas environnementalement transmises des parents aux enfants et qu’une proportion substantielle de cette variance génétique peut être associée à des variances génétiques dans les traits de personnalité.

En termes clairs: il y aurait une génétique de la gauche et une de la droite. Affirmation qui ne fera pas tout de suite l’unanimité, compte tenu de la grande variation des «autres» facteurs —le couple, la culture, la personnalité.

Mais le trio d’auteurs, sous la direction de Christian Kandler, du département de psychologie de l’Université Bielefeld, en Allemagne, est tenace: rien qu’au cours des 14 derniers mois, ils ont été derrière au moins trois autres études tentant de jeter des ponts entre la génétique et différents traits de notre personnalité. Ça ne s'arrêtera sûrement pas là.

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