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Leurs innovations sont utilisées dans les domaines des jeux vidéo, de la santé ou du tourisme. Des universités, écoles et centres québécois présentaient leurs plus récentes recherches numériques dans le cadre de l’événement Montréal Digital et du forum annuel du Consortium en Innovation Numérique du Québec (CINQ).

S’il fallait citer un programme de recherche numérique à l’Université de Montréal? «Ce serait le travail de Yoshua Bengio, à la tête de la chaire en intelligence artificielle», répond Dominique Bérubé, directrice générale au Bureau Recherche-Développement-Valorisation. Cette chaire industrielle, intitulée CRSNG-Ubisoft en apprentissage de représentations pour les jeux vidéo immersifs, existe depuis le 15 mars dernier. C’est la seule de ce type au Canada, selon son directeur.

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Parmi ses défis: l’appariement de joueurs ou le «match making». «Il s’agit d’aider à former des équipes plus intéressantes pour les joueurs en ligne», explique Yoshua Bengio, «le niveau du joueur est estimé à partir de ses résultats passés.» Objectif: que le jeu ne soit ni trop facile, ni trop difficile; ni trop ennuyeux, ni trop frustrant. Le style ou l’humeur des participants peuvent être pris en compte. Les joueurs bénéficieront des résultats de ces recherches dès 2012.

Toujours à Montréal, l’École de technologie supérieure compte près de 6000 étudiants. Le professeur Pierre Dumouchel s’intéresse à la détection des émotions à partir d’un signal de parole. Titulaire au département de génie logiciel et des TI, ce professeur et son équipe déterminent en quelques minutes la tendance d’une émotion à partir d’un extrait sonore de quelques secondes. Des travaux en reconnaissance de la parole et en reconnaissance du locuteur sont utilisés aujourd’hui par Bell, Nortel, Locus Dialogue ou la Défense nationale.

Autre projet, autre utilité, un simulateur de chirurgie est développé à l’École polytechnique de Montréal. «Le logiciel permettra de simuler l’effet de la chirurgie sur un patient atteint de scoliose», précise Claude Bédard, doyen à la recherche et au transfert technologique. L’outil interactif teste de façon préopératoire les différentes manœuvres chirurgicales possibles sur une personne dont la colonne vertébrale est déviée. Le traitement sera alors adapté au patient.

La recherche numérique sert aussi dans le secteur du tourisme. Si vous habitez Montréal, vous avez peut-être vu le clocher Saint-Jacques éclairé par des finissants du baccalauréat en médias interactifs de l’UQÀM. C’était au mois de février dernier. À l’Université Laval, l’équipe du Laboratoire de muséologie et d'ingénierie de la culture (LAMIC) a modélisé en 3D la chapelle du monastère des Ursulines à Québec. Une visite virtuelle rendue possible grâce à la capture d’images architecturales et à la saisie de la volumétrie du lieu en 2D et 3D. Cette modélisation a été intégrée au Panoscope 360°, développé par la Société des Arts Technologiques (SAT).

Impossible de citer tous les centres et toutes les Universités qui œuvrent dans le domaine du numérique. Mais cette première édition du festival Montréal Digital a été l’occasion de réaliser combien la recherche est foisonnante au Québec.

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