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À quel point les jeux sociaux favorisent-ils les relations? C’est la question que se pose Mia Consalvo, dans le cadre de ses travaux sur les jeux vidéo au MIT, au Massachusetts et bientôt à l’Université Concordia. Dans une conférence présentée lors de l’événement Montréal Digital et de la 8e édition du Sommet international du jeu de Montréal (SIJM), elle a partagé avec les aficionados du jeu vidéo ses plus récentes observations.

Plus de 90 jeux sociaux ont été testés entre la fin de l’année dernière et aujourd’hui: des jeux de simulation, de sport, de stratégie, de musique… Mais c’est quoi un jeu social?

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Par «social», la chercheuse réfère à « des opportunités d’interaction entre des joueurs et la possibilité de «communiquer». Les «social games» sont en effet créés pour être joués en ligne avec des amis. La plupart sont gratuits. Et les joueurs partagent souvent leur expérience sur les réseaux sociaux. Facebook est en première ligne avec plus de 800 millions d’utilisateurs.

Si solliciter un ami en temps réel ou de manière décalée permet d’accumuler des points ou d’accélérer le développement d’un joueur, peut-on réellement parler d’une dimension sociale du jeu? «Les amis sont bien présents, mais leur aide est souvent basique, peu de jeux utilisent les compétences ou les habiletés des amis pour remporter la partie».

Les fonctionnalités sociales de ces jeux permettent entre autres de nouer une amitié avec quelqu’un qui ne faisait pas partie de son réseau ou d’envoyer des messages. Mais créer de nouvelles amitiés n’est pas pour autant facile. «Il est possible de lancer des défis à des étrangers, mais la plupart du temps il faut qu’ils acceptent», indique le professeur. Certains jeux proposent un Chat en temps réel, mais «cette communication synchrone est rare», constate-t-elle.

L’experte en jeux vidéo regrette aussi «le peu d’opportunités d’utiliser la voix dans les jeux sociaux et le peu de communication directe». Même si elle conclut que les jeux les plus récents offrent aux participants des éléments plus compétitifs et la majorité des interactions de base.

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