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Il y a seulement 15 ans était découverte la première planète tournant autour d’une autre étoile que notre Soleil. Aujourd’hui, on passe la barre des 700... et probablement plus au moment où vous lirez ces lignes.

Ce qui n’a rien d’étonnant, quand on se rappelle que le champion de ces chercheurs est un télescope spatial, Kepler, dévolu spécialement à cette quête, et qu’il accumule depuis deux ans des planètes «candidates» par centaines.

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Mais pour ce qui est de trouver une deuxième Terre —ou la planète du film Avatar — vaut mieux ne pas être pressé.

Une planète «candidate» est l’équivalent d’un écho radar suspect: elle est ajoutée à la liste en attendant que d’autres observations confirment —ou non. Sur les 1235 candidates identifiées par Kepler, 25 ont été confirmées jusqu’ici. Les plus optimistes affirment que jusqu’à 80% des candidates pourraient passer le cap. Mais il faut laisser le temps au temps.

Parce que tout cela est très loin, et très petit. Une hypothétique planète tournant autour d’une étoile, même une étoile voisine, nous est masquée parce que, de notre point de vue, elle est au même endroit que son étoile —et son étoile nous envoie sa lumière en plein dans les yeux. On ne peut donc repérer une planète que par deux méthodes indirectes:

  • soit par l’infime déformation qu’elle exerce sur son étoile en lui tournant autour
  • soit par l’infime diminution de la lumière si elle passe exactement entre son étoile et nous.

Ces deux méthodes ont le défaut de demander beaucoup de patience: il ne suffit pas de détecter une infime variation, il en faut quelques-unes, à des intervalles réglés comme une horloge.

Conséquence : les astronomes ont d’abord, dans les années 1990 et 2000, collectionné les planètes qui tournent très près de leur étoile —quelques semaines ou quelques mois d’observations suffisent— et les très grosses planètes. Ce n’est qu’au cours de la dernière année qu’ils se sont approchés de planètes d’une taille comparable à la Terre (68 sur les 1235 candidates de Kepler) et de planètes tournant dans la «zone habitable» (54).

Et encore, nous, humains, avons-nous une définition «d’habitable» qui serait peut-être jugée restreinte par des extraterrestres.

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