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Innovation sociale: que vous inspire cette expression? Est-ce une nouvelle voie pour mousser la recherche en sciences sociales, ou une étiquette différente pour désigner des choses qui se faisaient déjà?

Formellement, l’innovation sociale est «une intervention initiée par des acteurs sociaux, pour répondre à une aspiration, subvenir à un besoin, apporter une solution...» Une définition à la fois large et un peu floue. À notre émission cette semaine, nous tentons d’y voir un peu plus clair avec nos trois invités, impliqués dans le soutien financier ou l’expérimentation.

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Les invités:

En musique: le Métronome de la pensée unique, par Projet Stavinsky

Les actualités: voir plus bas.

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Je vote pour la science est diffusée le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal). Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions de la saison précédente. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et nous télécharger sur iTunes.

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Transcription: les actualités de la semaine

La Conférence de Durban: peu d’attentes

L’incontournable nouvelle science et politique cette semaine: la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tient à Durban, en Afrique du sud jusqu’au 9 décembre. Vous allez toutefois moins en entendre parler que l’an passé, et l’an passé, on en parlait moins que l’année d’avant. Parce que depuis 2008, les statistiques révèlent un recul de la couverture que les médias accordent à cette rencontre annuelle qui réunit pourtant plus de 10 000 personnes.

La politique, elle aussi s’en désintéresse. Le Protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre, qui avait été signé il y a 15 ans par les pays les plus riches, arrive à échéance en 2012, et bien qu’on annonce depuis longtemps qu’il faille préparer un Kyoto phase deux, il n’y a aucune raison d’y croire cette semaine. Ni les États-Unis, ni la Chine, ni le Canada, n’ont montré la moindre volonté de s’entendre sur un Kyoto 2.

Des jeunes Québécois à Durban

Une bonne nouvelle, c’est que ça n’empêche pas des jeunes Québécois d’être en ce moment là-bas. Une délégation de six jeunes, chapeautée par l’organisme Environnement Jeunesse, dont vous pourrez suivre les billets et les capsules vidéo. La chargée de projet, Catherine Gauthier, a déjà participé à la Conférence de Montréal, en 2005, alors qu’elle n’avait que 16 ans.

Et ce n’est pas tout: 10 autres jeunes de l’Université de Sherbrooke sont également à Durban, ce sont 10 étudiants à la maîtrise du Centre de formation universitaire en environnement.

Leur but à tous est d’apporter un regard de jeunes Québécois sur ce rendez-vous qu’est une conférence des Nations Unies. Il n’y est d’ailleurs pas question seulement de changements climatiques, mais aussi de justice environnementale, d’énergie verte, et les délégués espèrent en arriver à un accord international sur la gestion durable des forêts tropicales. Il est également possible qu’on annonce la création d’un Fonds vert, destiné à aider les pays pauvres à s’adapter aux changements climatiques.

Laisser tomber Kyoto?

Mais si on en revient à l’enjeu principal, un traité international sur la réduction des GES, tous les observateurs s’entendent pour dire que c’est douteux. Même la revue scientifique Nature, dans son dernier éditorial, recommande de laisser tomber ce processus de négociations.

Le traité serait devenu un obstacle aux progrès internationaux contre les gaz à effet de serre: il avait du sens dans les années 1990. Mais le contexte a changé. Les États-Unis, le Canada, le Japon, la Russie, n’atteindront pas leurs objectifs en 2012... ce qui ne les incite pas à se doter d’objectifs plus contraignants pour 2020. La Chine, qui n’était pas signataire de Kyoto, refuse un nouveau Kyoto si les États-Unis n’en font pas partie.

Ceux qui défendent cette idée pointent tous ces pays qui se sont dotés de politiques anti-pollution sans attendre un traité international. Ou la Chine: elle a tellement investi dans les énergies vertes qu’elle produit désormais 50% des éoliennes et des panneaux solaires du monde, ce qui met de la pression sur les politiciens américains. Autrement dit, d’autres voies sont possibles que des négociations impliquant 194 pays en même temps

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