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Les oiseaux le font, les insectes le font. Les humains aussi. Ils déplacent leur calendrier à cause du réchauffement.

Un rappel: ces dernières années, les biologistes ont identifié plusieurs espèces dont le comportement s’est déplacé de quelques jours, voire de plusieurs jours: ils pondent leurs oeufs plus tôt ou plus tard, les ours sortent plus tôt de leur hibernation, des oiseaux qui partent du sud arrivent plus tôt dans le nord, etc.

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En général, cette évolution correspond à ce qu’on aurait pu prédire si on avait su des décennies à l’avance de combien la température moyenne augmenterait.

Or, voici venu le tour des humains. Bien sûr, ils ne migrent pas comme des oiseaux. Mais des chercheurs de Caroline du Nord ont tout de même trouvé un lien avec la nature: les parcs. Au cours des 30 dernières années, les visites dans les parcs nationaux américains se sont déplacées de quatre jours.

Les études sociologiques sur la réponse des humains à la météo ne manquaient pourtant pas jusqu’ici —la revue qui publie cette dernière étude, International Journal of Biometeorology, en est pleine. En revanche, ceci pourrait être, selon les deux auteurs, la première étude à examiner un changement de comportement étalé sur une longue période de temps.

Les biologistes Lauren Buckley et Madison S. Fouchee, y voient une forme d’adaptation, même inconsciente, au réchauffement climatique. Les écarts étaient plus prononcés au parc du Grand canyon, où le sommet des visites s’est déplacé de 10 jours entre 1979 et 2008 (du 4 juillet au 24 juin), et au parc national de Mesa Verde, dans le Colorado (10 jours aussi). On ne pouvait pas remonter au-delà de 1979 parce qu'avant cette date, les données des parcs sur leurs visiteurs n’étaient pas récoltées aussi uniformément.

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