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À la garderie, l’activité physique perd des points au détriment des activités d’apprentissage sécuritaires et stimulantes pour le développement intellectuel, constatent des chercheurs américains.

Le niveau d’activité physique des enfants en garderie reste en dessous des recommandations des organismes de santé. Et dans un contexte où l’obésité infantile gagne du terrain et où trois quarts des enfants d’âge préscolaire américains sont inscrits dans une garderie, cela s’avère très inquiétant, affirment-ils.

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Dans une récente étude, parue dans la revue Pediatrics, les chercheurs ont identifié trois freins majeurs à une pratique plus soutenue de l’activité physique dans les services de garde: la peur des blessures, l’aspect financier et l’intérêt poussé pour le développement de compétences scolaires.

Éveil à la lecture et à l’écriture ou initiation aux couleurs, ces activités occupent plus de 70% du temps des petits âgés de 3 à 5 ans. «Pourtant, les enfants de cet âge apprennent plus de choses sur le terrain de jeu qu’assis à écouter une histoire», soutient la pédiatre Kristen Copeland du Centre hospitalier pour enfants de Cincinnati et principale auteure de l’étude.

Trop peu de défis physiques stimulants

Mais encore faut-il que le terrain de jeu présente quelques défis intéressants. Les nouvelles aires de jeux des garderies misent davantage sur la sécurité: glissoire en pente douce et planche à faible mouvement, par exemple. L’absence de stimulation pousserait les enfants à les délaisser rapidement.

De plus, les éducatrices et les parents ayant peur des coups et des blessures préfèrent que les enfants jouent à l’intérieur, un milieu plus sécuritaire selon eux. L’activité physique quotidienne s’avère pourtant essentielle pour le développement moteur et socioaffectif des enfants et pour la prévention de l’obésité, soulignent les chercheurs.

De nombreux services de garde ne disposent pas non plus d’un budget suffisant à l’installation de structures de jeux dans leurs cours. Les éducatrices, interrogées dans cette étude, avouent aussi subir beaucoup de pression de la part des parents pour initier les petits à la lecture ou l’écriture.

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