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Une récente étude canadienne démontre que les enfants développent, dès l’âge de 2 ans et demi, des préjugés envers ceux qui affichent un surpoids. Un enfant mince leur paraîtra souvent plus sympathique qu’un plus gros.

«La minceur est devenue le standard de beauté en Amérique du Nord. Ceux qui ne le sont pas seront facilement stigmatisés. Et ce rejet commence dès l’enfance», relève Wei Su, étudiante graduée en sciences de l’enfance de l’Université Ryerson, à Toronto.

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La jeune nutritionniste s’est intéressée à la perception de l’apparence physique par les jeunes enfants, chez leurs compagnons du même âge, pour comprendre ce qui pourrait prévenir ou réduire le rejet des enfants plus gros.

Les participants de l’étude, âgés de 2 ans et demi à 5 ans, ont écouté quatre histoires mettant en scène deux enfants, l’un gros et l’autre pas. Ils ont préféré celui qui n’avait pas de rondeurs, jugé «plus sympathique» par le jeune auditoire.

La chercheuse est d’avis que la tolérance envers les enfants différents passe par l’éducation. Pour cela, il faut mettre en place, selon elle, des espaces plus accueillants pour tous les jeunes, quelle que soit leur apparence physique.

Elle recommande aussi que les parents puissent bénéficier de programmes d’éducation ciblant leurs propres préoccupations autour de l’image corporelle. Il importe d’identifier ces inquiétudes, car ils sont susceptibles de transmettre leur insatisfaction et leurs préjugés à leurs enfants.

Dans le monde, 42 millions d’enfants de moins de 5 ans souffraient d’embonpoint en 2010, selon l’OMS. Au Canada, 26% des enfants âgés de 2 à 17 ans sont considérés comme obèses ou ayant un surplus de poids.

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