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C’est une performance dont l’humanité n’aura pas à se vanter: selon une revue de la littérature médicale, la pollution de l’air aurait à présent dépassé le cholestérol parmi les principales causes de décès dans le monde.

Le rattrapage s’est fait au cours des deux dernières décennies, avec l’aide de la croissance économique dans les pays jadis «en voie de développement». En 2010, ils seraient 3,2 millions à être décédés prématurément à cause de l’air ambiant, la plupart en Asie, et la plupart à cause de la suie et autres polluants émis généreusement par les automobiles et les camions. En 1990, la pollution de l’air ne tuait «que» 800 000 personnes.

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Cela n’amène pas la pollution jusqu’au podium: celui-ci reste détenu par l’hypertension artérielle (7% des décès), le tabac (6,3%) et l’alcool (5,5%). Mais avec la croissance des parcs automobiles chinois et indien, les décès par pollution ont encore de belles années de croissance devant eux.

Cette revue de la littérature est parue en décembre dans la revue médicale britannique The Lancet. Le Global Burden of Disease Study 2010 est décrit comme le plus gros effort de compilation des facteurs de risque en santé publique. Les sept articles parus dans The Lancet vont de la mortalité infantile à l’espérance de vie liée à différents types de handicaps.

C’est dans l’un de ces articles, qui analyse 67 causes de décès à travers le monde, qu’on apprend le rôle croissant joué par la pollution de l’air. L’autre statistique-clef, qui était davantage ressortie des médias en décembre, confirme que pour la première fois de l’histoire, les maladies liées à l’obésité tuent davantage que celles liées à la malnutrition.

Le bon côté de ce bilan, c’est qu’en parallèle, les maladies infantiles reculent pratiquement sur tous les fronts. De plus, en Afrique et en Inde, on observe un plafonnement des décès (3,5 millions en 2010) causés par une autre pollution, dite domestique, celle des poêles au charbon ou au bois.

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