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Si le premier Jour de la Terre remonte au 22 avril 1970, ce n’est que dans les années 1990 que cette manifestation a connu son véritable élan. Et il est des pays, comme la France, où la journée se fait étrangement discrète.

Dès sa première année pourtant, le contexte lui semblait favorable: c’est d’un appel d’un sénateur américain, Gaylard Nelson, qu’est lancée aux États-Unis cette journée de sensibilisation à l’environnement. Et c’est cette même année, le 2 décembre 1970, qu’est créée l’Agence américaine de protection de l’environnement —sous un président républicain, Richard Nixon. Le mouvement environnemental alors embryonnaire s’était mobilisé en faveur d’un tel organisme, qui va engendrer des imitations à travers le monde.

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Mais le Jour de la Terre reste largement américain pendant les deux décennies suivantes. Il ne devient international qu’en 1990, profitant du 20e anniversaire de la manifestation d’origine et d’une campagne de relations publiques efficace pour rallier des groupes de tous horizons. En 1995, les premières actions arrivent au Québec.

Ce sont aujourd’hui près d’un milliard de personnes dans 192 pays qui, à en croire les organisateurs, auraient participé à un degré ou à un autre aux manifestations et autres actions de sensibilisation et de revendication. Mais de façon très inégale: alors que la journée était soulignée dimanche, à Montréal, par une marche d’au moins 15 000 personnes, en France, la «Journée de la Terre» ne semble avoir été l’objet que de discrètes initiatives locales.

Depuis 2009, le 22 avril est reconnu par l’Organisation des Nations Unies comme Journée internationale de la Terre nourricière.

Les bilans à son sujet sont mitigés: pour les uns, une seule «Journée de la Terre» par année amoindrit l’importance des enjeux environnementaux, alors que le calendrier contient quantité de «journées» de ceci et de cela. Pour les autres, l’événement contribue au contraire à sensibiliser à l’importance de petits gestes, à l’échelle du domicile, du quartier ou du village.

Ce qui est sûr, c’est que le contexte a changé. En 1970, l’écologie naissante envoyait des signaux alarmants sur la conservation de la nature. En 2013, ce n’est plus seulement sur la nature que sont dirigés les projecteurs, mais sur notre mode de vie.

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