Nicholas Stern, l’économiste britannique dont les écrits ont convaincu un grand nombre de gens d’affaires de l’urgence d’agir face aux changements climatiques, revient à l’avant-scène pour dire... que la situation est pire encore qu’il ne l’avait écrit.

L’ancien économiste en chef de la Banque mondiale avait pondu en 2006 un rapport qui avait frappé l’imagination. Il y concluait que si les gouvernements ne réagissaient pas au plus vite, le réchauffement pourrait coûter à l’économie mondiale jusqu’à 7000 milliards de dollars.

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Or, plus tôt cette année, il est revenu à la charge pour déclarer qu’il avait à l’époque «sous-estimé» les risques: quatre degrés d’augmentation par rapport aux niveaux d’il y a un siècle se traduiraient par exemple par des pertes de 20% des terres agricoles en Inde.

Par ailleurs, l’augmentation du prix du pétrole présage une «bulle du carbone» et du coup, une crise financière majeure, détaille-t-il dans le rapport Unburned Carbon 2013 : le titre (le carbone non brûlé) réfère aux carburants fossiles qu’il vaudrait mieux laisser dans le sol, pour des raisons environnementales, mais aussi économiques.

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