Ils ont trouvé du sang de mammouth. Mais il faudra plus que cet exploit pour cloner un mammouth.

Le fait qu’on ne trouve pas souvent du sang de 10 000 ans qui soit encore liquide n’a pu faire autrement que de relancer les spéculations: ce sang, ayant appartenu à la grosse bête poilue de la préhistoire, a été découvert sur une île du nord de la Sibérie. S’il était en assez bon état pour être encore liquide, on présume donc qu’il doit contenir assez de matériel génétique.

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Mais pour le clonage, on repassera, se sont empressés de souligner les biologistes: qu’il y ait un peu de sang liquide ne nous dit rien sur l’état de préservation des cellules (la glace est dévastatrice pour elles) et quand bien même arriverait-on à reconstituer le casse-tête génétique d’un mammouth, rien ne garantit qu’une mère porteuse éléphant serait capable d’en mener à terme un embryon. L’éléphante n’est fertile qu’une fois par cinq ans, ce qui signifie que sa réserve d’ovules laisse peu de place à l’erreur.

— Pascal Lapointe

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