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Ce n’est sûrement pas la conférence des Nations Unies de cette année sur le climat qui passera à l’histoire. Ni le rapport du GIEC (Groupe des Nations Unies sur les changements climatiques): il raffinait les données mais n’ajoutait rien d’inédit. Sur d’autres fronts par contre, des choses ont bougé.

1. Et si le pic automobile avait été atteint?

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À deux reprises cette année (janvier et septembre), ont surgi dans l’actualité des graphiques inattendus: leur courbe perpétuellement ascendante (depuis plus de 60 ans) semble être en train de redescendre. L’un de ces graphiques, c’est la somme des nouvelles voitures achetées dans une année aux États-Unis. L’autre, c’est le nombre de kilomètres parcourus en voiture —et il est en baisse depuis 2007. Sur ce dernier plan, la plus grosse diminution remontait à la crise de 1979-82, et elle n’avait duré que trois ans

2. Les émissions de gaz à effet de serre ralentissent-elles?

Ce n’est pas juste à cause du pic automobile: il semblerait que les politiques d’économie d’énergie des deux dernières décennies commencent à porter fruit. Cette année, la hausse des gaz à effet de serre a ralenti, selon le rapport annuel Trends in Global CO2 Emissions. Soulignons: la production de gaz à effet de serre n’a pas diminué, c’est sa croissance qui a ralenti. C’est mieux que rien.

3. Réchauffement: des données de plus en plus régionales

Le gros problème avec le réchauffement planétaire, c’est qu’il est... planétaire. Pas facile pour les Nord-Américains ou les Européens d’admettre que ce qui se passe au Bangladesh ou dans les îles du Pacifique les concerne. Or, cette année, au moins deux groupes ont commencé des percées régionales. Des régions certes imparfaites: l'équipe qui a publié dans Nature en octobre a divisé la planète en blocs de plus de 650 kilomètres carrés, en visant particulièrement les métropoles. Mais c’est une première: la possibilité de commencer à dire où le réchauffement frappera le plus tôt et le plus durement.

4. L'échec du mouvement écologiste en un seul graphique

Un échec en apparence, et pourtant un progrès. Parce que c’est par une prise de conscience des impasses auxquelles le discours environnemental se cogne sans cesse, que les environnementalistes pourront se mettre à jour, et rejoindre, finalement, d’autres publics. Règle de base de la communication.

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