En l’an 1225, un savant européen semble avoir jonglé avec l’un des plus grands mystères de la cosmologie du 21e siècle.

Il s’appelait Robert Grosseteste et avait vécu en France et en Angleterre. Les historiens le connaissent comme l’un des plus grands intellectuels de son époque. Philosophe, théologien et mathématicien, il a notamment rédigé un traité sur la lumière, De luce, où il s’intéresse à l’optique, mais aussi aux liens entre lumière et matière. Il postule que le cosmos est né dans un grand éclat de lumière qui a tout poussé vers l’extérieur, d’un petit point jusqu’à une grande sphère. Si l’image semble déjà familière à nos esprits, il ne s’est pas arrêté là : une fois que lumière et matière ont atteint une densité parfaite, écrit Grosseteste, l’expansion cesse et une nouvelle forme de lumière est émise, qui finit par créer une nouvelle sphère, puis une autre, et une autre, indéfiniment.

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Le physicien Tom McLeish, qui s’est amusé à transposer ces mots en équations, y voit la parfaite illustration de l’inflation —l’expansion ultrarapide, mais très courte de notre cosmos, immédiatement après le Big Bang— puis de la théorie des multivers, ou univers multiples, avec laquelle jonglent les physiciens d’aujourd’hui.

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