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En une décennie, 908 activistes environnementaux ont été tués à travers le monde. Mais seulement dix personnes ont été condamnées pour ces meurtres.

Ces chiffres sont le résultat d’une compilation du groupe britannique Global Witness, un organisme qui veut tracer un lien entre la dégradation de l’environnement et les droits humains. Le rapport, intitulé Deadly Environment , précise même que le vrai total, pour cette période 2002-2012, est probablement supérieur à 908, considérant combien des enquêtes policières sont difficiles dans plusieurs pays d’Afrique et d’Asie. Dix-sept cas d’enlèvements sont de plus comptabilisés, tous présumés morts.

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En tout, 35 pays sont concernés, mais quelques-uns de plus, comme la République centrafricaine ou le Myanmar, ne sont pas inclus dans le total, tant la faiblesse des groupes d’observateurs ne permet pas d’avoir des rapports fiables.

Et il est probable que le problème soit en croissance: si 147 activistes ont été tués en 2012, ils n’étaient «que» 51 en 2002. Les quatre dernières années ont été les plus meurtrières. Selon le rapport:

Plusieurs de ceux qui font face à des menaces sont des gens ordinaires s’opposant à des reprises de terres, à des opérations minières et à la coupe forestière industrielle, souvent obligés de quitter leurs maisons.

Le pays le plus dangereux: le Brésil, qui compte à lui seul 448 des tués entre 2002 et 2012 —la plupart liés aux coupes de l’Amazonie à des fins de transformation en terres agricoles. Suit le Honduras avec 109 morts, dont 93 paysans depuis 2010 dans le cadre d’un conflit avec les géants agricoles de la région. Puis, le Pérou avec 58 morts. L’Amérique latine se montre donc beaucoup plus meurtrière pour les environnementalistes que l’Asie au grand complet.

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