Le riz, c’est collectif, le blé, c’est individuel?

Ça ressemble à de la psycho-pop, mais c’est un effort sérieux pour expliquer un mystère souligné par les historiens depuis longtemps: globalement, les Asiatiques sont davantage collectivistes et les Occidentaux, davantage individualistes.

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Bien que dans les deux groupes, on trouve nombre d’individus qui pensent «de l’autre façon», il n’en demeure pas moins une distance culturelle qu’au fil des générations, les experts ont tenté d’expliquer par l’évolution de l’économie, des guerres ou des épidémies.

Or, pourquoi pas l’agriculture, demande le psychologue social Thomas Talhelm, de l’Université de Virginie. Il se trouve que la culture du riz nécessite davantage de travail collectif —irriguer, transplanter—, mais qu’en retour, elle peut nourrir un village, alors que la culture du blé nécessite relativement peu de travail, et qu’une famille peut en cultiver assez pour elle seule.

Pour vérifier son hypothèse, Talhelm a mené une étude auprès d’un millier de Chinois, dans deux zones, l’une axée sur le riz, l’autre sur le blé. Sa recherche est parue récemment dans la revue Science .

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