Au milieu de l’hécatombe mondiale qui frappe les grenouilles depuis 20 ans, surgit finalement une bonne nouvelle... sauf qu’on ne sait pas vraiment si elle va servir.

Le coupable derrière cette hécatombe est un champignon, Batrachochytrium dendrobatidis , qui a déjà fait disparaître des dizaines d’espèces de batraciens. Or, une équipe de l’Université de Floride du Sud vient d’annoncer dans Nature qu’en laboratoire, certaines grenouilles deviennent plus résistantes au champignon si elles y sont souvent exposées —on parle d’un taux de survie de 20%.

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En théorie, on pourrait vacciner des grenouilles en captivité avant de les relâcher dans la nature, mais l’effort requis pourrait être gigantesque. De plus, certains experts se montrent sceptiques: à peu près toutes les espèces de grenouilles de la planète ont d’ores et déjà été exposées à cet ennemi, et on n’a pas encore remarqué de hausse de la résistance. S’agit-il d’un de ces effets qui apparaît en laboratoire et disparaît sur le terrain, lorsque confronté à d’autres facteurs? Une porte est peut-être ouverte pour le sauvetage des grenouilles, mais celles-ci devront attendre...

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